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Déremboursement de l’homéopathie : une décision logique

Déremboursement de l’homéopathie : une décision logique

Editorial. La ministre de la santé, Agnès Buzyn, a annoncé, mardi 9 juillet, que ces médicaments allaient être totalement déremboursés à partir du 1er janvier 2021. Attendu, ce choix est cohérent.
Publié le 11 juillet 2019 à 11h39   Temps deLecture 2 min.
Dans une pharmacie, à Nice, le 11 juillet 2019.
Dans une pharmacie, à Nice, le 11 juillet 2019. ERIC GAILLARD / REUTERS
Editorial du « Monde ». La maîtrise des dépenses de santé est un exercice difficile et impopulaire. Le gouvernement aurait pu, une fois de plus, miser sur un effet placebo pour s’attaquer au sujet. Il a préféré opter pour un traitement de choc. La ministre de la santé, Agnès Buzyn, a ainsi annoncé, mardi 9 juillet, que les médicaments homéopathiques allaient être totalement déremboursés au 1er janvier 2021. Cette décision, courageuse au regard des 10 % de Français qui ont recours à cette médecine alternative, tient à la fois de la rationalité scientifique et de la nécessité économique.
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Le plus étonnant est que le pays de Descartes et de Pascal ait pu se satisfaire pendant tant d’années d’une politique de remboursement unique au monde, qui défiait la rigueur scientifique la plus élémentaire. L’argument de base pour la prise en charge d’un médicament par la collectivité à travers l’Assurance-maladie consiste à démontrer son efficacité thérapeutique.
Lorsque, en 1984, la ministre de la santé de l’époque, Georgina Dufoix, décide d’accorder le remboursement à 65 % de l’homéopathie, la décision est prise sans évaluation scientifique préalable, mais essentiellement du fait de ses convictions personnelles sur le sujet. Son successeur, Jean-François Mattéi, n’avait fait que couper la poire en deux en baissant le taux de remboursement à 35 % en 2003.
Il aura donc fallu attendre trente-cinq ans pour que l’on sollicite la Commission de la transparence de la Haute Autorité de santé (HAS) afin d’établir officiellement que l’efficacité des médicaments homéopathiques n’est pas scientifiquement prouvée et que, donc, ils ne peuvent prétendre à être remboursés.

Réaffirmer certains principes

Cela ne veut pas dire que l’homéopathie soit inutile. Simplement, il y va des traitements comme de la température : il y a ce qui est mesuré scientifiquement et ce qui est ressenti de façon subjective. Il n’existe pas de preuves scientifiques de l’efficacité de l’homéopathie, bien que le vécu des patients utilisateurs puisse, de bonne foi, être positif.
Si l’argument doit être entendu et que l’on doit se garder de tout mépris à l’égard de cette médecine, rien ne justifiait que les cotisations sociales des Français financent des traitements basés sur un effet placebo. A une époque où la défiance vis-à-vis de la médecine conventionnelle prend de l’ampleur, comme le montrent les mouvements antivaccins, il était nécessaire que le gouvernement réaffirme certains principes.
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