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Vincent Lambert est mort, neuf jours après le début de l’arrêt des traitements

Vincent Lambert est mort, neuf jours après le début de l’arrêt des traitements

Le sort de cet ancien infirmier de 42 ans a provoqué une bataille familiale et un long feuilleton juridique, médiatique et politique, avec en arrière-plan permanent, la question de la légalisation de l’euthanasie.
Par   Publié le 11 juillet 2019 à 09h21 - Mis à jour le 11 juillet 2019 à 16h49
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La « nuit de solitude et d’inconscience » dans laquelle Vincent Lambert était « emmuré » depuis un accident de la route en 2008 – selon l’expression du rapporteur public du Conseil d’Etat en juin 2014 – a pris fin. L’ancien infirmier psychiatrique est mort, jeudi 11 juillet peu après 8 heures, à l’âge de 42 ans, à l’hôpital Sébastopol de Reims (Marne), neuf jours après le début de l’arrêt de la nutrition et de l’hydratation artificielles qui le maintenaient en vie.
Ainsi s’achève ce drame familial où décisions médicales et décisions de justice se sont succédé sans discontinuer depuis le 11 mai 2013, date à laquelle le tribunal administratif de Châlons-en-Champagne avait ordonné en urgence la reprise de la nutrition et de l’hydratation de cet homme tétraplégique en état végétatif chronique, dont les lésions cérébrales ont été jugées irréversibles.
Hors norme, l’affaire a eu un écho médiatique et politique considérable, allant jusqu’à susciter une prise de position officielle d’Emmanuel Macron, par un message publié le 20 mai sur Facebookdans lequel il assurait qu’il ne lui « [appartenait] pas de suspendre une décision qui relève de l’appréciation de ses médecins et qui est en conformité avec nos lois » mais « d’entendre l’émotion suscitée ».
En arrière-plan permanent, la question de la légalisation de l’euthanasie. « J’ai parfois l’impression que tout le débat sur la fin de vie se joue dans cette chambre [d’hôpital], autour de mon mari », a écrit Rachel Lambert, l’épouse de Vincent Lambert et la mère de sa fille, née quelques semaines avant l’accident, dans Vincent : parce que je l’aime, je veux le laisser partir (Fayard), en 2014.
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« Vie purement biologique »

Cette année-là, la France entière parle de cette affaire de fin de vie qui s’est invitée au journal télévisé quelques mois plus tôt. Qui n’a pas son avis sur la décision qu’il conviendrait de prendre ? « Il n’y a pas de référendum à avoir sur la situation de mon époux. Qui le supporterait pour sa propre vie ? », réagit Rachel Lambert lors de l’examen de l’affaire par le Conseil d’Etat.
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